Caligula, l’homme du pouvoir politique est si proche de nous va mener au monde sa propre démo-cratie. « Si tu donnes le pouvoir a quelqu’un, il l’utilisera, et si tu donnes à ton voisin le pouvoir de tuer, il te tuera. Ce n’est parce qu’il est méchant, c’est dans la nature humaine » dira Christian Boltanski plusieurs siècles plus tard. Le monde ne changera pas ses mœurs non plus. Si c’était le cas, Auschwitz n’aurait pas sa place que dans nos pires cauchemars éveillés.
Nous devons sans cesse répéter l’histoire de l’homme blessé dans son amour propre qui soignera ses blessures, en ordonnant la mise à mort des plus faibles que lui. Au point de transformer toute cette boucherie à « une fête sans mesure ». Ces sujets les suivront docilement, on exécute rarement seul.
« Il n’y a qu’une seule façon de s’égaler aux dieux, il suffit d’être aussi cruel qu’eux. » Notre Caligula contemporain, si élégant et beau dans son smoking sur mesure, séduira son fidèle public et nous trompera encore et encore, jusqu’à la nuit des temps, jusqu’au bain de sang final.
Tant que nous buverons impassibles et émerveillés chacune de ses paroles érudites basées sur le mépris de l’autre « nous ferons disparaitre notre raison d’exister ».
« Tout le monde est sujet de Caligula donc tout le monde est coupable. »
Renata Gorka.
(photo: Gregory Kramer)