December man

"Etre en vie ce n'est pas suffisant pour vivre." (Jean, scène 6)

Ma vision du projet-


"People fall down, wanting perfection and romance.
Romance comes out of reality.
Not the opposite."


Juliette Watters

Le salon vert de la famille Fournier semble grand, plus grand presque que la scène où il se trouve. Il le faut pourtant pour contenir ce vide immense qui les englobe, qui les avale jusqu'à l'anéantissement de toute la famille.



Ici, on ne peut s'accrocher à rien. On n'y trouvera pas de bibelots attendrissants, ni de photos du passé heureux, mais que le stricte nécessaire pour raconter cette sombre histoire qui commence par la fin.



Dans ce suicide par amour, on est loin d'une exaltation fièvreuse d'une passionnée Anna Karenina. Les derniers instants de leur souffle marquent quelques mots simples, des gestes rudes et maldroits, que du concret qui pourtant vous arache le coeur. La poésie et l'amour vont naître là, sur cette moquette usée à la couleur improbable. On s'attachera à ces gens, ni séduisants, ni jeunes, ni cultivés, "ces gens là" que nous avons tellement l'habitude de ne pas voir lorsque nous les croisons dans la rue.



Ici, tout est là devant nos yeux. Nous suivons le drame jusqu'au travers des parois transparentes qui tentent d'abriter cette famille éclatée suite à l'impensable : la perte de leur en fant unique.



Le faux happy end de la fin n'arrangera rien pour soulager le spectateur. Faire soudainement rentrer l'exterieur par les fenêtres soudainement ouvertes amènera juste le dernier souffle et avec lui cette phrase qui tourmentera nos sens éveillés :
"Il n'y a que la mort qui est éternelle".

Fin




Renata Gorka.



Etape 1 : L'imagination+
Etape 2 : La maquette+
Etape 3 : Le spectacle+